A l’aube de nouveaux horizons de Nathalie A. Cabrol

Si vous cherchez un livre scientifique accessible et captivant qui vous offre tout ce que l’on sait à l’heure actuelle sur les possibilités de Vie ailleurs que sur notre bonne vieille Terre, alors lisez cet essai de Nathalie A. Cabrol, une astrobiologiste française de grand talent : directrice de projets de recherche à la NASA, et directrice scientifique du centre de recherche Carl Sagan de l’institut SETI (Search for Extraterrestrial Intelligence).
Après une vue d’ensemble sur :
– les briques de la vie : carbone, hydrogène, azote, oxygène, phosphore et souffre.
– l’habitabilité de la Terre : excentricité (déviation orbite), obliquité (inclinaison axe), précession (oscillation grâce aux marées).
On passe aux différents scénario d’émergence de la vie sur Terre :
– panspermie (éléments venant de comètes, astéroïdes, poussières, planétoïdes, …)
– océan primordial (émergence molécules et acides aminés alimentés par l’énergie solaire, donnant ARN, puis ADN).
– cheminées hydrothermales océaniques (eau, minéraux, chaleur).
La vie est un processus aux origines multiples, dit Nathalie Cabrol, que la Terre portait en elle dès son origine.

Ensuite, on passe bien sûr par ce qui peut exister dans notre propre système solaire, et les probabilités les plus intéressantes sont (outre Venus et Mars qui sont étudiées ici) :
– Europe, Ganymède, Callisto (lunes de Jupiter) , Encélade et Titan (lunes de Saturne).
Tous ces satellites nous sont présentés en détails avec leurs possibilités de vies prébiotiques, c’est passionnant, et le tout agrémenté de photos en couleurs et/ou de schémas.
Les trois les plus prometteurs sont : Europe, Encélade et Titan.
Puis on s’éloigne de notre système solaire, pour voyager dans notre galaxie où l’on dénombre déjà 3870 systèmes planétaires et 5200 exoplanètes !
Le système TRAPPIST (à 41 années lumière) parait prometteur, mais il y en a d’autres.
A condition d’être dans la zone habitable, d’avoir un océan, de l’énergie (étoile), et une lune ou satellite.
On estime à 300 millions le nombre d’exoplanètes potentielles.
L’équation de Drake nous est expliqué, étant une formule permettant d’évaluer le nombre de civilisations hors du système solaire.
Ce n’est qu’une équation, elle a le mérite d’exister, mais elle est très intéressante, et cela permet des conjectures sur ce qu’est l’intelligence…
Un passage obligé sur le paradoxe de Fermi nous fixe les esprits sur l’existence ou non de civilisations extraterrestre.
Mais ne sommes nous pas tous des extraterrestres ? Des poussières d’étoiles ?
(suit un deuxième cahier de magnifiques photos en couleur, et notamment du James Webb télescope)
Puis Nathalie Cabrol nous détaille tous les projets en cours et à venir d’explorations par des sondes spatiales.
Quelques pas ensuite de robotique, d’IA, et de physique quantique.
Ce livre est une merveilleuse mine d’explications, de savoir, d’intelligence, et se lit comme un roman, comme le roman de la vie, de notre vie, et de l’existence certaine d’autres vies ailleurs dans l’univers que nous arriverons un jour à dénicher.
Le dernier chapitre nous parle de nous sur Terre en 2022, et des défis climatiques et écologiques gigantesques auxquels l’humanité doit faire face afin qu’elle vive encore longtemps et puisse se déployer sur d’autres planètes.
Si elle vient à disparaitre, alors :
 » les couleurs de nos peuples, le son de nos musiques, l’ingéniosité de notre science et de notre technologie, la beauté de de notre architecture et la force de notre amour seront perdus et oubliés à jamais alors que les vagues de l’océan cosmique passeront sur un rivage planétaire désormais silencieux où, autrefois, les oiseaux chantaient. Mozart jouait et Einstein rêvait. » (Nathalie A. Cabrol)

Un grand merci à Babelio de m’avoir fait découvrir ce livre.

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