Inséparables de Nathalie A. Cabrol

Ce nouveau livre de l’astrobiologiste et directrice du SETI Nathalie A. Cabrol : Inséparables, les destins croisés de la terre et de la vie, est un plaidoyer pour qu’il y ait enfin un sursaut de l’humanité pour essayer de sauver notre planète en souffrance.
Mais elle le fait de façon raisonnée sans violence des mots comme malheureusement le fait Aurélien Barrau ce qui nuit fortement à son discours.
Ce livre de 11 chapitres est en fait un livre en deux grandes parties : l’une sur l’origine de la vie sur Terre et un peu ailleurs, l’autre sur notre lien avec cette Terre qui mérite qu’on prenne le taureau par les cornes.
Même si l’ère Trump en cours est en train de tout démolir ! (Cette remarque est la mienne et non celle de l’auteur)
** Quelle est l’origine de la vie, comment évolue-t-elle, et, a-t-elle émergée sur d’autres planètes ?
 » La vie n’est pas apparue sur Terre, elle en est issue… »
Qu’est-ce qu’un monde habitable ?
Quels sont les temps géologiques, quelle tectonique des plaques, quelle évolution de notre biosphère, quel cycle du carbone, quel rôle ont les éruptions volcaniques ?
Tout est expliqué remarquablement même si cela maintenant est déjà bien connu.
 » le changement climatique anthropique a sa propre empreinte comparée au changement naturel. »
** Et on passe donc à l’Anthropocène, même si cette appellation n’a pas encore été validée par la Commission internationale de la stratigraphie (ICS). – je ne connaissais pas –
En revanche un jour de dépassement de l’utilisation des ressources a été instauré, et nous en sommes au début de mois d’aout, ce qui est très inquiétant.
Dans l’atmosphère, sur terre et dans la mer, tout souffre.
Les technologies de l’information et l’IA accentuent le déséquilibre car elles ont un énorme impact environnemental.
A ce sujet Nathalie A. Cabrol nous donne un petit exemple absurde :
« … où nous devons justifier de notre identité humaine à des machines pour obtenir la permission de fonctionner au sein d’un group humain… » (!)
Il faut savoir que les technologies numériques utilisent actuellement 10% de l’électricité mondiale et représentent près de 4% des émissions mondiales de dioxyde de carbone (supérieur à l’aviation civile)
L’auteure nous offre ensuite quatre voies possibles qui pourraient être prise, et trois scénarios qui mesurent l’impact que l’IA pourra avoir.
Elle nous demande un changement de paradigme pour passer de « voir c’est croire » (doute, incertitude, suspicion) à « croire c’est voir » (libre arbitre, confiance, contrôle).
 » Il faut réinculquer cette notion fondamentale de coévolution de la vie et de l’environnement. » nous dit-elle.
Elle ne prône pas la désindustrialisation, mais d’investir dans de nouveaux projets liés à la protection du climat, et à une bonne utilisation de l’IA pour faire le lien par exemple entre des stations d’études des sols en orbite et des réalisations concrètes sur terre.
Elle reste à la fin réaliste, car le chemin va être très dur pour que les esprits changent dans le bon sens.
Laissons la conclure :
 » Nous avons encore juste le temps pour ramener la vie sur cette planète qui nous l’a donnée en premier lieu. « 
Ce livre, qui est très intéressant pour prendre conscience des enjeux planétaires afin de subsister, se termine par une postface de Neil Diamond (pdg du SETI) qui nous rappelle l’équation de Drake, mais surtout pour la variable « L » qui symbolise la longévité de la détectabilité d’une civilisation.
A bon entendeur, …

Voir aussi sur ce site du même auteur : A l’aube de nouveaux horizons et L’énigme cosmique de la vie

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