Je suis Vaisseau de Olivier Bérenval

Quelle puissante imagination !
Olivier Berenval nous régale dans cette histoire qui pour une fois ne se termine pas spécialement bien. On peut le dire sans spoiler l’intrigue.
Comme l’écrit l’auteur, son vaisseau est tout puissant :
« Je suis Vaisseau, je suis l’Observateur et l’Observé. »

De taille absolument gigantesque, c’est un créateur de mondes. Il est là pour terraformer toutes planètes possibles choisies. C’est une ISA, Intelligence Supérieure Artificielle, aidée par trois modules spécialisés : Semeur (chargé des terraformations et des biodiversités intérieures), Mater (chargé des programmes génétiques des espèces humaines qui y seront implantés), et Protagoras (chargé des planifications des activités).
Les espèces créées dans ce roman sont d’une variété extraordinaire et, comme le Vaisseau voyage sur plusieurs centaines d’années et plus, on les conserve en cryostase, ce qui permet d’avoir de mêmes responsables sur de très longues périodes.
Le Commandant d’Arcy « dirige » tout cela et ce n’est pas de tout repos.

Mais une catastrophe arrive et une partie du vaisseau nommée Forêts est totalement détruite. Par qui ? Par quoi ? Il va falloir enquêter et c’est extrêmement compliqué vu la taille du vaisseau et la diversité de ses occupants servis aussi par les robots synthétiques (les servoïdes).
L’enquête va mener quelques entités (humains, Lygiens, Bactriens,…) dans des aventures inouïes au sein de Vaisseau.
Les questions que nous nous posons sont alors nombreuses :
– Qui est responsable de l’explosion ?
– Pourquoi un tel désastre ?
– Quels objectifs réels suivent les servoïdes ?
– le problème vient-il d’une espèce particulière qui aurait dégénéré ?

Encore une fois je pense sans spoiler, on s’interroge sur les mythes de création de formes supérieures humaines (Frankenstein) ainsi que sur les mythes de remplacement des espèces par des robots et des IA ?
Mais rien n’est sûr.

Olivier Bérenval va très loin dans ses descriptions d’espèces, de leurs interactions, des lieux découverts au fur et à mesure de l’avancée du récit.
Le dernier quart du roman se lit comme un thriller !
Néanmoins, il y a des longueurs, des apartés, de longs descriptifs qui coupent quelque peu la dynamique au début.
Il est vrai qu’il faut bien détailler tout ce qui compose ce gigantesque vaisseau, tant au niveau des espèces et leurs passés que des lieux connus et inconnus qui sont légions ici.
C’est sans doute le seul bémol à ce long roman.

Ce roman monde fait bien sûr penser à des titres d’autres auteurs de SF qui ont fait vivre des peuples à l’intérieur d’une méga structure comme Vaisseau (par exemple : Rama, La Nef des Fous, Pyramides, Aurora, etc…
A lire sans aucun doute tant sa conception est efficace et effrayante.

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