La mer de la tranquillité de Emily St. John Mandel

Plaisant et mélancolique mais aussi mystérieux et prenant.
La mer de la tranquillité (vaste et morne bassin sur notre Lune) : ce titre colle parfaitement à ce dernier roman d’Emily St. John Mandel.
Nous y explorons des moments choisis dans des époques différentes : 1912, 2020, 2401, puis des allers et retours, avec des personnages tantôt nouveaux, souvent récurrents dont les noms résonnent au fil du temps :
Gaspery-Jacques Roberts, Olive Llewellyn, Vincent (mais c’est une femme) Ephrem, Zoey, …
Mais que se passe-t-il dans ce récit ? Une anomalie, une corruption de fichiers ?
Est-ce une banale histoire de voyages dans le temps, ou vivons-nous dans un multivers, une programmation informatique ou alors dans une simulation (et si c’est le cas comment le sait-on ?)
Une physicienne nommée Zoey s’interroge, nous aussi.
Mais l’auteure ne nous perd pas, contrairement à certains romans de hard SF. Non, tout est maitrisé (sauf le temps et ce moment où différentes personnes entendent un bruit, une petite musique sous forme de trouée temporelle).
Le rythme est d’abord calme puis énigmatique puis bondissant.
Il y a beaucoup d’inventions dans ce roman car on découvre d’abord un classique littéraire qui devient ensuite un récit de SF. On y trouve entre autres, un livre (Marienbad !), le confinement, des colonies sur la Lune, un institut du Temps. C’est philosophique et poétique.
La fin est classique mais l’histoire nous happe de bout en bout.
Ce livre peut vraiment être mis en toutes les mains !

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