L’Empire romain de Isaac Asimov

L’Empire romain fait suite avec brio à la République romaine qu’Isaac Asimov a écrit en 1967 et qui a été publié cette année aux éditions richement illustrées Les Belles Lettres.
C’est passionnant et cela se lit assez facilement.

Pour mémoire (et pour moi aussi) voici la succession d’Empereurs que connu Rome depuis 27 avant JC à sa fin vers 476 car ils furent nombreux à régner, parfois quelques dizaines d’années pour les meilleurs à quelques mois voire seulement quelques jours pour les moins chanceux :
Auguste : de -27 à 14
Tibère : 14 à 37
Caligula : 37 à 41
Claude : 41 à 54
Néron : 54 à 68
Vespasien : 69 à 79
Titus : 79 à 81
Domitien : 81 à 96
Nerva : 96 à 98
Trajan : 98 à 117
Hadrien : 117 à 138
Antonin : 138 à 161
Marc Aurèle : 161 à 180
Commode : 180 à 192
Septime Sévère : 193 à 211
Caracalla : 211 à 217

Voilà pour les plus connus et marquants de leurs époques.
Je m’arrêterai là car les suivants sont moins « importants » et se sont succédés à un rythme fou selon les assassinats dont ils ont été victime par les leurs ou par leur armée.

Citons juste les autres : Geta, Héliogabale, Alexandre Sévère, Gordien,
Dioclétien, Aurélien, Constance, Constantin, Licinius, Julien, Valens, Valentinien, Arcadius, Honorius, Théodose, Marcien, Olybrius, Julius Nepos, et Romulus Augustule le dernier.
Chute de l’Empire romain en 476.

La force de ces écrits tient par l’histoire des guerres incessantes
contre les barbares, les germains, les huns, les goths, les visigoths, les ostrogoths, les vandales, mais aussi par ses précisions détaillées sur les épouses, les philosophes, les jeux, le sénat, les aristocrates, les légions, les juifs, et surtout sur les débuts du christianisme qui va devenir petit à petit la religion la plus importante avec la conversion de Constantin à la fin de sa vie, donc avant 337.
Et en 394 l’Empire romain d’occident devient Catholique.

On vit l’éruption du Vésuve, les deux grands sacs de Rome, les prises de Carthage, Constantinople, les reconstructions, l’émergence des Francs,
puis avec Clovis à partir de 481. On voit précédemment l’arrivée des noms en ic comme Alaric, Théodoric, Genséric, (Visigoths ou Vandales) entre autres qui comptèrent à partir des années 390…

L’Empire est immense nous le savons et pour le maintenir tant au niveau occidental qu’oriental c’était mission impossible.
Sauf qu’il a tenu malgré les guerres, les querelles, les assassinats, les invasions, etc.
Depuis le début, Rome ne pouvant être partout, confia des commandements à de plus en plus de « barbares » (surtout des germains). Les armées elles-mêmes étaient composées des guerriers
« embauchés » lors des diverses invasions à l’ouest comme à l’est.

Les vers étaient dans les fruits, avec l’esclavage, la discipline qui commençait à faire défaut, les luttes intestines permanentes, la corruption, la séparation de l’occident et de l’orient, l’absence d’hommes forts comme à ses débuts, une économie déclinante, un trop grand territoire, des intérêts divergents selon les régions et les généraux, etc… tout ceci mit fin petit à petit à cet Empire.

J’oublie sans doute beaucoup de choses importantes mais cette lecture vaut le détour. Ces deux opus sont vraiment intéressants.

Citons Asimov en 4ème de couverture :
 » L’Empire romain eut l’heur de rester fort et intact pendant quatre siècles.
Suffisamment longtemps pour fixer la culture romaine si solidement dans
toute l’Europe que même les désastres qui suivirent ne purent l’anéantir.
Nous-mêmes vivons encore avec l’héritage de cette culture.
« 

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