Étincelles d’humanité de Irene Vallejo

Après son magnifique et très intéressant « L’infini dans un roseau : l’invention des livres dans l’antiquité » de 2020, Irene Vallejo nous enchante à nouveau dans ce recueil de chroniques avec un titre évocateur : Étincelles d’humanité.
Ces 200 chroniques d’une page nous offrent une façon de trouver ou d’essayer de trouver des solutions de réponses ou d’explications à des questions que tout le monde se pose à l’heure actuelle. 
Elle le fait en donnant presque toujours une référence par rapport à l’Antiquité, par rapport aux grecs ou aux romains.
C’est cela le grand intérêt de ce petit livre !
On y croise de grands penseurs mais aussi des philosophes plus contemporains. 
On y apprend énormément de choses et notamment sur les racines de quelques mots :
– Démagogie : de Demagogia, conduire le peuple. 
– Cimetière : endroit pour dormir en grec ancien.
– Ambition : entourer, tourner autour tiré du latin. 
– Pharmacie : du grec pharmakos, victime expiatoire.  
– Salaire : le mot remonte aux romains quand on payait avec du sel.
– Euphémisme : du grec, bonne parole.
– Scrupule : du latin, petite pierre pointue.
– Créancier : du latin credo, croire. 
– Rétine : vient de réseaux. 
– Ombilic : du grec omphalos, une pierre ovale. 
– Humilité : du latin humus, terre. 
– Ministre : du latin minus, moins (!) 
– Enfants : du latin infans, sans parole. 
– Bouc émissaire : « Dans la tradition, les juifs choisissaient un bouc, l’emmenaient dans le désert et le lapidaient pour qu’il expie les péchés de la communauté. de là l’expression bouc émissaire. » 

Irene Vallejo nous ravit par toutes ses histoires, ses  anecdotes, ses références. Ces chroniques sont pleines de philosophie, de poésie, de réflexions et d’humour. 
A savourer dans un fauteuil au coin du feu…  

Note : Traduire, c’est partir de la différence pour revendiquer la proximité. C’est abolir les frontières et contempler le même ciel où scintillent, hymne à la tolérance et phare dans la nuit, ces « Étincelles d’humanité ».
Anne Plantagenet, traductrice de ces chroniques.

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