Eversion de Alastair Reynolds

Bienvenue à bord des différents vaisseaux « Déméter » avec le médecin de bord Silas Coade.
D’abord sur une goélette dans les mers du Nord au large de la Norvège au début du XIXème siècle.
Ensuite sur un vapeur en Amérique du sud à la fin du XIXème.
Ensuite à bord d’un dirigeable au XXème.
Ensuite dans l’espace dans le futur.
Ensuite sur Europe, un satellite de Jupiter.
Puis…
Silas est entouré de plusieurs personnages riches en couleur.
Son capitaine est à la recherche d’un mystérieux édifice qui se trouverait dans un lagon que l’on accède via une fissure, un défilé dans les cotes.
On suit cette incroyable aventure tellement pleine de rebondissements qu’à un moment on ne sait plus qui est qui, dans quelle époque on est, dans quelle histoire nous nous trouvons…
Quid du roman de Silas : « l’édifice dans la glace » ?
Quid de cette épave dénommée « l’Europe » qui les a précédé ?
La seule femme à bord est Ada Cossile, mais au fur et à mesure de l’avancée du récit, on s’interroge sur son rôle réel…
C’est un récit maritime couplé d’un polar à intrigues, d’une excellente épopée de SF, de réflexion philosophique (dont la conclusion est : faites preuve d’un peu d’empathie !)
Tout au long du roman on est en état de sidération et de questionnements.
Eversion, le contraire d’inversion, veut dire retournement, mais pas que dans ce cas précis. On s’y perd parfois, mais le récit est maitrisé de main de maître par Alastair Reynolds.
Le dénouement est assez incroyable et déroutant.
Excellent roman qui sort des sentiers battus.