Sidérations de Richard Powers

Voilà ce que l’on peut appeler une magnifique pépite.
Une pépite aussi précieuse pour un scientifique qu’un morceau de roche venue de l’espace profond d’une lointaine planète qu’on aurait pu ramasser par hasard.
D’abord, ne nous trompons pas, comme on peut le lire dans certaines critiques. Il ne s’agit pas d’un livre écologique sur la destruction en cours des espèces de notre planète Terre.
Il s’agit ici de l’histoire de la vie d’un enfant « différent » de neuf ans en proie à de graves crises de troubles du spectre autistique, de son extraordinaire relation avec son père (astrobiologiste et grand amateur de SF) qui a perdu sa femme et qui fait tout pour lui rendre la vie plus facile, et c’est diablement dur.
Le garçon souffre de ne plus avoir sa mère, souffre de constater tous les jours toutes les espèces animales qui sont menacées sur notre Terre, et essaie de secouer les pouvoirs publics pour les alerter.
Cette relation, ces joies intenses, ces drames, ce drame, nous touche au plus profond de nous.
C’est instructif quand Richard Powers par la bouche du père fait découvrir à son fils les différentes vies extraterrestres possibles sur des millions d’exoplanètes, c’est attachant, c’est bouleversant et c’est drôle quand il décrit les actions communes entreprises par le père et le fils.
C’est remarquablement écrit, on est capté et terriblement séduit par cette histoire d’une sensibilité inouïe.
–> Il faudrait porter à l’écran cette histoire.
N’oublions pas la prière du soir que récitait la mère :
« Puissent tous les êtres sensibles être exempts de souffrances inutiles ».

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