Vivonne de Jérôme Leroy

Venez découvrir – si ce n’est déjà fait – ce qu’il y pourrait y avoir de l’autre coté du miroir avec Jérôme Leroy.
Ce roman vaut le détour !
Il ne parait pas comme ça, surtout au début. Mais plus on s’enfonce dans l’intrigue, plus on se passionne dans ce texte et cette écriture puissante aux effets tantôt nostalgiques, tantôt cruels et féroces.

Cela pourrait être un polar (tendance à la recherche de), un roman de SF (tendance fin apocalyptique du monde), un récit de guerres civiles et sociales (tendance affrontements sanglants entre milices de tout bord), tout ça en même temps, mais c’est surtout des histoires d’évasions, d’évolutions des personnages qui vont finir par se rejoindre (mais pas tous…) dans une fin pleine de « Douceur » dans ce monde de brutes. Vraiment ?

On pense en lisant ce livre aux écrits d’Estelle Faye (un éclat de givre/un reflet de lune) pour son coté apocalyptique. On pense aussi à St John Mandel (Station Eleven).

Mais le plus accrocheur et le plus attachant, je trouve, ce sont les références et les descriptions de l’auteur au fil des années passées :
On y trouve plein de clins d’oeil très divers (pour ceux qui ont vécu ces années là, c’est que du bonheur…).
En grand vrac (personnages, produits, vins, villes…) : Desplechin, John Brunner, Véronique Jannot, Dermophile indien, Doncières (88), Bruce Springsteen, les canons de Navarone, Modiano, Xénophon, un Teppaz, la Motown, Suc-au-may, a whiter shade of pale, Jacques Réda, Sternberg, les Barbour, Puvis de Chavannes, Lamballe, Pourville, Nabokov, Majorelle, Soleil vert, Veules-les-Roses, Homère, Aragon, Rimbaud, un juke-box, les choses de la vie, le Janières, Pannequin, Dick, Holden, Beckett,… J’en oublie, et pour finir les Cyclades…

Les personnages: Adrien Vivonne le poète. Alexandre Garnier l’éditeur. Béatrice Lespinasse l’amie bibliothécaire, Chimène/Chimère la guerrière, …
L’époque devenue: La libanisation, la balkanisation climatique, les guerres de territoires entre milices de tout bord, le « stroke » en devenir (panne totale et définitive).

C’es aussi une magnifique histoire d’amour de la poésie et du principal auteur de poésie que tout le monde cherche lui et ses nombreuses oeuvres dont toutes sont lues, adorées, et vénérées.

Ce roman se savoure comme lorsqu’on pourrait savourer un single malt quand tout s’écroule autour de soi !
Si seulement la poésie pouvait changer le monde !

  • Ce roman a reçu le Grand Prix de l’Imaginaire 2022.
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