L’Univers et la flèche du temps de Sean Carroll

C’est du lourd ! du très lourd !
Sean Carroll nous entraine dans plus de 500 pages dans le maelstrom de l’origine – voire des origines – de l’Univers, du Temps, de la Vie, …
Il y développe très largement les notions suivantes :
– L’entropie (du grec transformation) qui mesure le degré de désordre d’un système. Il s’avère qu’au début l’entropie était très faible, et qu’elle ne cesse d’augmenter au fil du temps. C’est le deuxième principe de la thermodynamique.
« C’est l’accroissement permanant de l’entropie partout dans l’Univers qui définit la flèche du temps »
Et l’entropie rend la vie possible.
– le Temps, qui repère les moments, qui mesure la durée, et qui est un milieu dans lequel nous évoluons.
– le big bang jugé comme n’étant pas le début de l’Univers, mais juste une phase par laquelle passe l’Univers.
Notion développée entre autres par Roger Penrose, prix Nobel de physique, qui penche pour un Univers en perpétuel recommencement.
– L’inflation, l’Univers en expansion et en accélération.
– l’espace-temps : « quand on voyage moins vite que la lumière, on se déplace dans le temps, si l’on voyageait plus vite (ce qui est impossible) , on se déplacerait dans l’espace ».
– les trous noirs et son inverse les trous blancs.
– la mécanique quantique bien sûr, la gravitation, et les essais non aboutis d’associer les deux. Concilier la théorie de la relativité générale et les principes de la mécanique quantique ? Aucune théorie du Tout n’a encore été trouvée.
– L’énergie sombre qui est selon Carroll « l’énergie du vide », connue sous le nom de constance cosmologique.
– le Multivers, et plus particulièrement l’émergence de « bébés bulles ».
— > Et bien d’autres développements assez poussés qui font que certains (nombreux) chapitres sont assez (trop) hermétiques malgré un foisonnement d’explications, surtout lorsque l’auteur (physicien théoricien) s’en tient aux expériences de laboratoire et non se référant à l’Univers.
On ne peut que regretter également que ce livre (dont le titre original est « From Eternity to Here) date en fait de 2010 ! Pourquoi attendre 21 ans pour le traduire ??!! C’est une absurdité que j’ai déjà remarqué avec d’autres livres scientifiques, et c’est très dommage car il y en d’autres en attente !
Ce livre est une somme, mais une somme ardue. L’univers est ainsi fait que l’on est encore très loin d’avoir découvert tous ses secrets.
Sean Carroll cite bien sûr de nombreuses fois Stephen Hawking, c’est pourquoi je vais m’empresser de lire le livre du cosmologiste belge Thomas Hertog (paru cette année !) : L’origine du temps / la dernière théorie de Stephen Hawking.

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